Voici quelques nouvelles de mes pousses de palmiers sauvagement apparues à la maison à Casablanca, celles que j'ai transportées, avec délicatesse mais sans grand espoir, dans mes valises (les déménageurs refusant de les emporter au milieu des cartons !)
Bien que les racines soient imbibées d'eau (aïe, aïe pour le reste de la valise), ils avaient souffert mais les voilà désormais arborant une deuxième jeunesse.
Je leur ai, bien entendu, évité la confrontation avec les premières neiges de Novembre. Quoique à l'avenir, des palmiers les pieds dans la neige, ça peut être rigolo !!!!
Que va nous réserver cette année 2013 ? C'est encore un grand mystère !!!! Je n'y vois rien dans ma boule de cristal, pas plus dans le marc de café.
Mais pour sûr, il risque d'y avoir du changement.
Le changement, ça me plaît, l'incertitude déjà moins...
Alors, dans mon cas, les bonnes résolutions, ce sera :
essayer de rester zen et profiter au maximum des derniers mois de présence au Maroc
Et ça commence par l'observation (avec des yeux encore neufs !) de ce qui nous entoure (par exemple, cette jolie fleur de cactus au détour d'un chemin).
Nous avons choisi de visiter la région à cette période pour une raison bien précise : c'est la pleine récolte du safran ! Et elle ne dure que 3 à 4 semaines entre mi-Octobre et mi- Novembre. Avant, le soleil est encore trop fort et après, car c'est la montagne, le froid s'installe durablement.
La fleur, dont on extrait le safran, est le crocus sativus. Elle ne fleurit qu'une seule fois par an et sa floraison ne dure que 48 heures dans des conditions très particulières. Autant dire qu'elle est précieuse !
Attention, nous ne sommes pas seuls à la recherche du trésor : le fameux pistil rouge !
C'est paradoxal parce que safr en arabe signifie jaune et non rouge.
Il faut d'ailleurs être prudent lorsqu'on coupe les fleurs à pleine main.
La récolte, c'est un truc de "lève tôt" : le soleil est rasant, il fait encore frais.
En ligne, nous balayons les parcelles : souples sur les genoux !
La bonne humeur et l'envie de partager quelques conseils est bien présente.
La terre meuble sous les godasses aussi !
La récolte a été bonne.
Une cueilleuse remet en place son voile.
(J'adore cette photo)
Le tissu noué à la taille lui permet d'amasser une grosse quantité de fleurs sans les abîmer...
... et éviter ainsi les aller et retour jusqu'au panier.
Le travail se termine par la traditionnelle cérémonie du thé : impossible d'y échapper !
Toutes les opérations sont effectuées manuellement depuis le premier labour jusqu'au séchage (semis, désherbage des parcelles, cueillette, séparation des pistils...)
Plus tard dans la journée, les familles se retrouvent pour séparer les pistils des fleurs (en général, c'est aussi l'occasion de discuter et de déguster quelques gâteaux ou comme ici le seffa = il faudra d'ailleurs que je vous en donne la recette un de ces jours).
Et voilà, l'histoire se termine ainsi, au fond d'une seguia !
La production annuelle de cette épice exceptionnelle n'excède pas 45 kgs. C'est ce qui fait sa rareté et son prix !
En cette fin de printemps, c'est la saison où fleurissent les jacarandas. Alors je me régale !
Specimen dans notre club de sport
Le jacaranda est un arbre originaire d'Amérique du Sud mais on le trouve maintenant partout dans le monde (dans les régions plutôt chaudes) en Australie, en Afrique du Sud, au Portugal, en Andalousie. Ses fleurs sont de couleur bleu lavande. Ses fruits s'apparentent à une sorte de gousse de la taille d'une grosse noix.
Dans la rue voisine
Fleurs et feuillage proche de celui d'une fougère
Et pour parfaire le tout, il sent super bon. Mais le parfum, je ne peux pas le transmettre.
Les trottoirs vont bientôt se couvrir de ce tapis mauve. De quoi colorer et embellir un peu les rues !
Preuve que cet arbre est très répandu et apprécié au Maroc, c'est aussi le nom d'un prix de littérature pour la jeunesse décerné par les élèves des écoles françaises.
Et bien oui, encore un article sur ces charmantes petites bêtes devenues familières.
Cette fois-ci, il s'agit d'une sorte de lézard qui tend vers l'iguane (étant donné sa taille : une bonne vingtaine de centimètres et la forme de sa tête proéminente).
Et là, je l'avoue, je suis nettement moins à l'aise qu'avec les insectes !
Merci à Rémi (le photographe débutant) qui s'est retrouvé nez à nez avec lui et a eu le réflexe de l'immortaliser avec une petite feuille, histoire de donner une référence.
Très bon (long) week-end à tous. De notre côté, nous partons à la découverte d'Essaouira...
Avec le printemps, nous croisons de drôles de spécimen !
Voici le dernier, épinglé à mon tableau de chasse.
Difficile de se faire une idée de sa taille. Alors, armée de ma bravoure légendaire, j'ai avancé la main (ce que les enfants ont radicalement refusé de faire !)
On comprend facilement qu'une nuée de ces insectes puisse dévaster des cultures. Celui-ci était malheureusement hors d'état de nuire puisqu'il avait une patte en moins !
Oubliés momentanément les petits poissons et autres grosses coquilles dans les journaux ! Quelques enfants s'y sont tout de même risqués provoquant parfois l'incompréhension de leurs camarades marocains.
Pour nous, le mois d'Avril correspond à une explosion de couleurs et de senteurs.
Alors ouvrez bien grands vos yeux.
La Roll's de l'arbuste version unie
Sa version multicolore
Et ça, sur des allées entières !
Des géraniums pleine terre ... Du jasmin
... qui côtoient des cactus à fleurs
Là, je sèche !
Mais qui dit retour du printemps, dit aussi retour des bestioles (on s'en passerait bien). Heureusement, nous sommes parés : nous avons renouvelé notre stock d'anti-fourmis, d'anti-cafards et avons préparé les boîtes de rangement pour tout calfeutrer soigneusement !
Lors d'un précédent article, vous avez découvert ce qu'est une fleur de bananier au printemps. (sorte de grosse bogue rouge foncée suspendue la tête en bas : attention, ça tache !)
Cette année, après de nombreuses semaines de maturation, les bananes sont enfin jaunes !
Et comme il parait qu'elles sont comestibles, nous ne devrions pas tarder à les couper sous peine de les voir disparaître une nuit ! En plus, il semblerait que ça n'aime pas trop le froid du moment.
Les enfants sont désormais en vacances ce qui me laisse un peu moins de temps pour vous écrire.
Je trouve quand même quelques minutes pour vous faire partager une découverte (enfin pour moi !) en matière de botanique.
Cette fleur, de couleur orange et bleue, doit son nom à sa forme étrange qui fait penser à un oiseau, c'est pourquoi on l'appelle : l'oiseau du paradis. Il paraît qu'il en existe dans la région de Menton mais elle reste toutefois peu présente en France. Considérée comme une plante tropicale, elle s' adapte uniquement à un climat doux.
Depuis plusieurs semaines, nous avons, quant à nous, la chance de la croiser du regard chaque fois que nous allons jouer au tennis puisque les massifs du club en regorgent !